Après le sinistre, la réalité… parfois bien pire à vivre.

 
  

 

Juste un tout petit mot dédié à tous ceux et celles (Gilles, Dave, Sylvie, Éric, David, Aurore, et tous ceux que j’oublie parce que j’ai la tête ailleurs) qui suite au massacre de notre tribu à plumes, ont eu la bonté et la gentillesse de nous proposer coq brahma splash ou wyandotte, poussins wyandotte ou brahma, œufs fécondés, etc, pour nous aider à reconstruire notre élevage anéanti.

 

Poussin attardé avec duvet et pas de plumes

Lys’va éventrée par les chiens de chasse ce jour là…

Vos messages (public ou privé) nous ont tous fait chaud au cœur, dans ce moment d’intense tristesse et de profond désarroi face à autant de dégâts et d’injustice. Pour le moment nous ne sommes pas prêt à redémarrer quoi que ce soit : nous soignons déjà du mieux que nous pouvons les sujets blessés physiquement (une petite dizaine), ceux tombés malades suite à la baisse de leurs défenses immunitaires liée au stress vécu, et toute la tribu concernée, complètement choquée et traumatisée psychologiquement.

 

Sur la soixantaine d’animaux restants, victimes du sinistre, nous ignorons combien vont guérir et se reconstruire.

  • Combien seront à même de poursuivre leur croissance interrompue par le choc émotionnel
  • Combien de poules reprendront une ponte ‘normale’
  • Combien de poulettes seront aptes à pondre au final, puis à reproduire
  • Combien de coqs ou coquelets redeviendront de véritables êtres vivants et non plus des zombies….

 

brahma poussin 2 mois

Loop joli brahma costaud bleu foncé, retrouvé mort dans le jardin

Les poulets sont des êtres vivants et sensibles, très sensibles. Une accumulation de stress (manipulations, changements, alimentations, soins, etc.) peut les détruire partiellement ou totalement. Alors imaginez simplement la dose de stress encourue par nos petits plumeux le soir de l’agression… Le préjudice est inestimable et incalculable.

 

Nos jeunes ne veulent plus entrer dans le poulailler le soir, si nous n’y mettons pas la lumière ou si nous ne sommes pas avec eux. Ce qu’ils ont vu et vécu est indélébile. Nous les apaisons en diffusant un complexe d’huiles essentielles zénifiantes la nuit ; cela semble porter ses fruits, nos plumeux gazouillent de nouveau un peu le soir au moment de la pesée, des soins aux blessés et du coucher. Ils paraissent un peu moins sur le qui-vive et la défensive en permanence.

 

Aujourd’hui je me bats pour sauver mes poulets et poulettes du stress qui les rongent. Je me bats pour leur permettre de passer eux aussi à autre chose et à cette vie paisible et harmonieuse qui nous convenait si bien. Je me bats pour ne pas devoir m’en séparer, car devenus inopérants et inaptes à l’élevage.

poussin brahma bleu affectueux, sur mon épaule

Mon ami Lyo me procure l’énergie et la force pour me battre chaque jour, en sa mémoire

Aujourd’hui je me démène avec les assurances, les paperasses à fournir et la justice pour qu’à défaut de retrouver ce que nous avons perdu, nous puissions reconstruire quelque chose, avec la « satisfaction » de voir que les coupables ont payé leur faute… La détermination qui m’anime est sans limite et si parfois le courage me manque, il me suffit de penser à nos petits poulets qui ne méritaient pas un tel traumatisme. Je ne pense pas un jour être en mesure de pardonner cette tuerie.

Nous oeuvrons en parallèle à tout cela, pour notre nouvelle installation dans l’Indre, malgré toutes les (mauvaises) surprises que nous y rencontrons depuis les premiers jours : quant le sort s’acharne il faut faire face avec adversité pour ne pas sombrer ; Lorsque les évènements m’épuisent, je cherche la force et l’énergie manquante auprès de nos plumeux qui ne demandent qu’à nous aider. Les plans des parcs à poulets voient le jour avec plus de précision, nous réfléchissons au bâtiment d’élevage des poussins, ainsi qu’à l’infirmerie et à la zone de quarantaine.

Bientôt des images de Brahmaland……. 🙂

Promis !!


 
  
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5 comments on “Après le sinistre, la réalité… parfois bien pire à vivre.

  1. Pingback: Brahmaland endeuillé...

  2. chamarel

    Bon courage pour tout ce travail supplémentaire et le stress causé aussi aux humains suite à cette attaque de chiens. Comme on vous a « gentiment » demandé le coût des animaux perdus, à votre place je gonflerais au maximum celui-ci, afin de faire frémir le porte-monnaie des indélicats qui ne tiennent pas leurs chiens. Si les égards ne les soucient pas, peut-être que le dieu dollars les fera réfléchir une prochaine fois.

    1. Gaëlle

      Ce n’est pas moi qui établi les montants des préjudices subits…
      Mais la vétérinaire venue constater les dégâts et soigner les animaux, avec le concours de la présidente de la société avicole du département.
      Uniquement le préjudice matériel (perte des animaux, et perte des pontes pour 2015) + les frais véto se montent déjà à 37000€ et quelques…
      Raison pour laquelle les assurances ne se bousculent pas pour nous indemniser !
      à cela s’ajoute le préjudice économique, financier, moral et affectif…
      Nous chargeons une avocate des démarches, ce sera plus productif et incitatif, vu les montants en jeu.
      En mémoire pour les poulets partis malgré eux, en mémoire pour Lyo, pour Moriss’, et pour tous ceux qui souffrent depuis, (y compris nous) je ne lâcherai rien.
      Ma vie actuelle ne consiste qu’à me battre pour ça, et soigner désespérément des poulets malades depuis…

  3. CRESPEL Virginie

    Je vous souhaite plein de courage, passionnée de gallinacés, j’en possède une trentaine ainsi que 2 oies. Je me suis prise de passion pour les Pékin, Brahma et La Flèche depuis quelques années vivant à la campagne et mon environnement s’y prêtant (étant pourtant une parisienne de naissance). Végétarienne, je ne mange que les œufs de mes poules. Poules, coqs et oies vivent en parfaite harmonie, j’ai de tous les âges et mes vieilles poules ne pondant plus vivent une retraite paisible après m’avoir offert de beaux oeufs (c’est le moins que je puisse faire pour elles). J’ai eu a subir plusieurs assauts de fouine et goupil, terrassée par la perte de mon cheptel et d’Aglaé mon oie adorée en juin 2013, j’ai tout voulu abandonner…. Puis la passion m’a rejointe, c’est une sacrée bouffée d’oxygène après mes journées de travail. Et puis j’ai chipie ma petite Pekin, née chez moi en couveuse, élevée par mes soins, qui ne me quitte pas, je ne pensais pas qu’une telle amitié pouvait exister! Bonne continuation. Avicolement. Virginie

    1. Gaëlle

      Merci de votre soutien Virginie.
      Nous tentons de reconstruire, mais le coeur n’y est pas toujours…
      L’amitié et la complicité avec un petit poulet est plus que réelle, et je sais de quoi je parle…
      Malheureusement ils ne sont plus de ce triste monde 🙁

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