Mère poule et ses poussins de quelques jours, à Cocott'Paradise

La poule et ses poussins : un rôle fascinant et sous-estimé

Aujourd’hui, je t’emmène au plus près d’un rôle que je trouve fascinant… et sous-estimé. Celui de la mère poule.


Quand la poule devient mère… tout change.

Il y a un avant et un après.
La poule qui couve se transforme. Elle se concentre, s’ancre, devient presque sauvage, pour certaines d’entre elles. Ses hormones maternelles et son instinct prennent le dessus et guident ses comportements.

Et quand les poussins naissent, tout s’orchestre comme par magie.
Elle les appelle, les protège, les réchauffe, les éduque. Elle leur montre comment manger, où se mettre à l’abri, ce qu’il faut éviter. Et surtout… elle leur transmet des codes de survie que l’on peine à recréer en élevage artificiel.


Une transmission invisible mais puissante

As-tu déjà observé une mère poule qui avertit ses poussins d’un danger (aérien ou terrestre) ?
Qui module sa voix selon ce qu’elle veut communiquer : appel à manger, alerte, invitation à se blottir ?

As-tu déjà eu l’occasion de constater que les poussins peuvent se cacher en cas d’alerte de la mère, et ne pas en ressortir le temps qu’elle ne le leur demande pas ?

C’est ultra stressant (pour nous humains) lorsque l’on entend l’alerte, que l’on sort en courant pour chasser la buse ou autre rapace, et que lors du comptage il manque les 3 poussins de Joïka… 

Miss Joïka et l'un de ses poussins

Miss Joïka et l’un de ses poussins

Tu peux fouiller les touffes d’herbes les recoins, les mottes de terres et autres plantations, les poussins sont cachés, disparus comme volatilisés… Et pourtant ils sont là, quelque part, tout près de toi ! 

Dès lors que l’on s’éloigne (avec notre stress qui transpire de partout ), en observant de loin, on pourra entendre au bout de quelques minutes, la poule appeler ses petits et voir les 3 asticots en duvet courir vers leur mère !!

Chaque saison j’y ai le droit au moins une fois !!

Ces moments marquants me rappellent combien cette relation fondatrice est précieuse.
Et combien elle façonne les poussins sur le plan physique et émotionnel.

Je suis convaincue qu’un poussin élevé sous poule part avec un bagage plus riche, plus stable, plus vivant, même s’il y a d’autres inconvénients que j’aborderai une prochaine fois !

Anecdote du poulailler : une attaque de chien

Quelques années en arrière, Mac, petite wyandotte très sociable, excellente maman se promène devant chez moi avec ses poussins. Des cavaliers sur le chemin perdent le contrôle de leur chien qui course miss Mac. Je pars en furie après ce p’tit monde en hurlant sur le chien pour qu’il lâche ma poule…

Mac est en état de choc, ouverte sur les flancs. Les cavaliers n’ont ni rappelé le chien, ni récupéré le chien, ni demandé quoi que ce soit. Ni excuses, ni rien… Une belle mentalité d’humain dégénérés. Bref ce n’est pas le sujet.

J’ai ma poule blessé dans les bras, et je cherche les poussins, dans le fossé, dans le talus, dans la haie, tout ça entre ronces et orties. Rien. Pas une trace, pas une plume, pas un bruit. Mac n’est pas en mesure de les appeler, je dois m’occuper d’elle, son état nécessite des soins rapidement, ne serait-ce que pour constater l’ampleur des dégâts et voir si elle pourra retrouver ses poussins.

Miss Mac et ses poussins

Miss Mac et ses poussins

45 minutes se sont écoulées. Mac est soignée et se repose, choquée à l’infirmerie. Sa vie n’est pas en danger, elle va avoir mal quelques jours le temps que les chairs cicatrisent et se réparent. Pas de fracture, ce qui est un soulagement, car une côté cassée peut vite faire de gros dommages. Je suis revenue fouiller les orties, et toujours aucun poussin. 

J’ai alors idée de ramener Envol, le coq de la maison, avec des friandises que je jette au sol devant lui. Il gratte, appelle, appelle de nouveau. Je le déplace et recommence l’opération à plusieurs endroits. Sans succès. Je commence à croire les poussins morts…

Et puis soudain, un bruit de poussin dans la haie d’épineux ! Puis à nouveau plus rien. Le jour décline et j’y vois de moins en moins. La poisse ! Je sollicite à nouveau Envol, que les petits connaissent. Au bout d’un temps interminable j’entends à nouveau un poussin ! Équipée de gants, de cisailles, sécateur et pince coupante, pour rentrer dans la haie, en traversant un vieux grillage.. j’avance à l’oreille vers l’animal tapi.

Je localise enfin le poussin fautif ! Il est sain et sauf, mais seul. Je le mets dans une caisse avec Envol et les friandises. Il mange, il va bien. Il aura fallu attendre que ce premier poussin émette enfin un son de contentement au contact du coq, pour que les 2 autres se manifestent chacun dans un coin différent. L’un dans la haie et le troisième en bordure de fossé.

Les 3 vont bien. On est juste quitte tous les 4 d’une bonne frayeur. J’ai pu les ramener à miss Mac qui est alors sortie de sa torpeur en les entendant !

On s’en est bien sorti sur ce coup là…

Préssentant le danger de mort imminent, elle avait sommé les poussins de se cacher et de ne pas sortir, se sacrifiant en fuyant le plus loin possible, pour éloigner le chien. 

Le comportement et la conduite animale sont vraiment fascinants à observer.


Astuce du jour :

Les poules aiment couver à l’abri des regards. Si tu souhaites préserver la tranquillité de ta cocotte durant sa couvaison, ainsi qu’au moment de l’éclosion et des premiers jours de vie des petits, rien de tel que la « boite à chat ».

Oui ! Je dis toujours boite à chat pour nommer les boites de transport pour chiens ou chats ! Il en existe de toutes tailles et formats. C’est pratique pour de multiples usages, dont les couvaisons !

Questions du jour :

Et toi, préfères-tu laisser tes poussins à une poule ou les élever toi-même ?
Qu’as-tu pu observer de particulier dans un cas comme dans l’autre ?
Qu’est-ce que cela a éveillé chez toi ?

Tu peux me répondre directement sous ce message — je lis toujours avec bonheur les histoires de cocottes, et je serai ravie de te répondre.

Hâte de te lire, donc ! 

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