… dans l’oeuf « Roura18 » sous Balata
Joies et peines du vivant : nouvelles de la couvaison naturelle en cours
Aujourd’hui, c’est avec un sérieux pincement au coeur, que je viens t’annoncer qu’il n’y aura pas de poussin dans l’un des 2 oeufs actuellement en couvaison. Effectivement, je me suis un peu emballée hier matin, sans vérifier mes suppositions.
L’œuf Roura 18, celui sur lequel j’avais aperçu un éclat hier… n’ira pas au bout.
Ce petit n’éclora pas.
Hier matin, il pleuvait, j’avais mes gants, pas de lumière pour mirer… bref, pas les conditions pour analyser la situation et l’œuf comme il fallait. J’ai vu l’éclat, j’ai pensé à un début d’éclosion. Et puis quelque chose clochait : cet œuf était le plus en retard des deux. Rien ne justifiait qu’il perce le premier.
Dans l’euphorie du moment que je souhaitais partager, je n’ai pas cherché plus loin. Erreur !
Aujourd’hui, en le regardant vraiment, j’ai compris.
Ce n’était pas un éclat fait de l’intérieur, mais un choc extérieur.
Un coup, probablement anodin en apparence, mais suffisant pour stopper la vie, apparemment.
Je vais enlever l’œuf, pour éviter qu’il se casse et n’abîme le nid, déjà bien humide avec la météo ambiante.
Mais une bonne nouvelle malgré tout
L’œuf « Roura15 », lui, est bien vivant.
Simplement… pas encore prêt.
La date prévue d’éclosion était aujourd’hui, mais il lui faudra peut-être un jour ou deux de plus. Peut-être demain, peut-être après-demain. Le vivant n’obéit jamais à nos agendas, et c’est très bien ainsi.
Balata mérite d’être maman
Ce qui me touche le plus dans cette histoire, c’est Balata.
Je l’ai observée des semaines entières couver… dans le vide.
Elle restait sur un nid sans aucun œuf, avec une persévérance qui forçait le respect. J’ai fini par lui confier les deux derniers œufs que j’avais juste avant la pause hivernale. Et depuis, elle s’en occupe avec une dévotion bouleversante.
C’est sa 4ème couvaison de l’année, autant te dire qu’elle est efficace dans ce rôle !
Alors oui, ça me serre le cœur que l’un d’eux n’aille pas jusqu’au bout.
Mais j’espère de tout cœur qu’elle sera récompensée pour son engagement de couveuse.
Et puis, comme toujours, la vie décide.
On peut accompagner… mais jamais contrôler.
⚖️ Les aléas du vivant
Un choc.
Une nuit trop froide, hors des plumes
Un refroidissement un peu trop long.
Un coup de bec.
Parfois, ça suffit à tout arrêter.
Parfois non.
Le vivant n’est pas une équation, mais une danse subtile entre forces visibles et invisibles.
Je vais ouvrir l’œuf pour comprendre, si c’est possible.
Parfois la cause est claire. Parfois, elle restera un mystère.
️ En attendant l’éclosion de Roura 15…
Je continue de surveiller Balata, de l’encourager du regard comme on soutient une amie en plein marathon. Ce petit-là semble solide, mais il a besoin de temps. Et je lui laisse tout l’espace nécessaire pour faire les choses à son rythme.
Je te tiens au courant très vite.
Prenons soin du vivant… dans sa lumière comme dans ses zones d’ombre.
À très bientôt pour la suite,
Prends soin de toi et de tes p’tits poulets.
