Gaëlle et son cadeau du solstice : reprise de ponte de deux poules !

Solstice d’hiver : Un merveilleux cadeau du Vivant

Solstice d’hiver : quand la lumière revient… et que les poules répondent

Il y a des dates qui ne sont pas de simples repères sur un calendrier.
Le solstice d’hiver en fait partie.

C’est le jour le plus court de l’année.
Celui où la nuit est la plus longue.

Mais aussi, paradoxalement, celui où tout recommence.

À partir de ce moment précis, la lumière gagne à nouveau du terrain, minute après minute. Et dans le monde du vivant, ce changement, aussi infime soit-il, n’est jamais anodin.

La ponte n’est pas un hasard

Chez la poule, la ponte est étroitement liée à la lumière, et bien entendu à ses conditions de vie.
Ce n’est pas une question de volonté, ni de “performance”. C’est une réponse physiologique fine, orchestrée par le corps en fonction des conditions extérieures.

Quand les jours raccourcissent :

  • la production d’œufs ralentit ou s’arrête,

  • l’énergie est redirigée vers la transformation,

  • les mues prennent le relais… quand elles le peuvent.

  • le maintien de la chaleur est primordial pour passer l’hiver sans s’épuiser.

Cette fin d’année a été particulièrement rude ici.
Manque de ressources, difficultés financières, alimentation parfois limitée au strict nécessaire malgré toute l’ingéniosité déployée pour diversifier et complémenter autrement. Résultat : beaucoup de poules sont passées en mode survie.

Pas de ponte.
Des mues incomplètes ou retardées.
Des corps qui font au mieux avec ce qu’ils ont.

Et c’est précisément pour cela que ce qui s’est produit au solstice a été si fort.

Le cadeau du solstice

Ce 21 décembre, en nettoyant le poulailler des brahmas A1, je suis tombée sur un œuf !
Là où je ne l’attendais pas.
Après plus d’un mois sans aucun œuf de consommation. C’était magique !

Passé l’effet de surprise, place à la joie, intense, pure, brute, simple !

Un œuf de miss Mina.
Un œuf cadeau.
Mais un œuf chargé de sens. Pour célébrer encore mieux ce solstice d’hiver !

Puis Amani a suivi, dans la soirée ou le lendemain matin.
Deux poules. Deux œufs. Deux signaux clairs.

La lumière revenait.
Les poules répondaient.

Pas une reprise massive.
Pas une ponte “forcée”.
Juste le vivant qui dit : les conditions redeviennent un peu plus favorables.

J’en avais les larmes aux yeux.

Derrière l’œuf, il y a toute une histoire

Ces œufs ne sont pas anodins.
Ils sont le fruit de semaines de lutte silencieuse pour tenir, nourrir, soutenir.

Depuis octobre, j’ai fait feu de tout bois :

  • récupération de légumes,

  • pommes ramassées dans des vergers,

  • ajustements constants pour offrir un minimum de diversité alimentaire,

  • appels à l’aide quand il a fallu.

  • Soutenir les plus fragiles et les plus vieux.

Une cagnotte solidaire et des dons en nature ont permis de limiter les dégâts en novembre et décembre. Grâce à ce soutien, les animaux ont pu tenir jusque-là, et certaines poules ont enfin pu entamer ou terminer leur mue.

Aujourd’hui, la nourriture est assurée jusqu’au tout début janvier, si je continue de rationner un peu.
Mais janvier et février restent des mois critiques, surtout en hiver, quand rien ne pousse encore sur les parcelles.

Ces œufs sont donc aussi un message collectif :
Oui, ce soutien a un impact réel, visible, vivant. Alors Merci à toi !

Honorer avant de profiter

Ces deux œufs, je les ai accueillis avec une immense gratitude.
Avant même de penser à les manger.

Ils m’ont rappelé quelque chose d’essentiel, que l’on oublie parfois : apprécier ce qui est, avant de vouloir plus. Et remercier, pour ce qui est, et qui m’a incontestablement remplie de joie ce jour là.

Alors oui, il y aura un repas simple et chaleureux pour célébrer ce moment :

  • des œufs sur le plat,

  • quelques échalotes confites,

  • du couscous de sarrasin,

  • des sablés « création maison » au four.

Pas seulement pour nourrir le corps.
Mais aussi pour réchauffer la maison, l’instant, le cœur. 

Car nous entrons dans  l’hiver, et ce matin il ne faisait que 5°C dans la chambre et à peine plus dans l’autre pièce. La cuisine devient aussi un refuge chaleureux dans tous les sens du terme !

Le solstice comme boussole

Ce que ce moment m’a rappelé une fois de plus, c’est ceci :

Quand on respecte le rythme naturel du vivant,
quand on n’impose pas artificiellement la lumière,
quand on laisse les corps se reposer quand ils en ont besoin…

Alors le vivant répond, toujours.
À sa façon.
À son rythme.

La ponte n’est pas un dû.
C’est une conséquence.

Et ces deux œufs, posés là, au cœur de l’hiver, sont pour moi bien plus qu’un aliment :
ce sont des signes de résilience, de patience, et de lumière retrouvée.

Je te souhaite à ton tour un beau solstice,
et des jours qui rallongent, dehors comme dedans. ️

Pour soutenir Cocott’Paradise et nous aider à tenir :

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