Quand tu rentres à peine de ta séance d’ostéopathie qui t’a mise en vrac, avec pour consigne : « repos quelques jours, et surtout aujourd’hui… On revoit tout ça dans un mois, avec le nouveau traitement. » tu aspires à un peu de calme et de sérénité pour profiter pleinement des bénéfices de la séance. Mais ça, c’est quand tu n’as pas un élevage de p’tits poulets déchainés qui t’en font voir de toutes les couleurs… 🙁
Avant d’aller me « reposer », en arrivant à Brahmaland, c’est d’abord l’indispensable tour de contrôle des parcs :
- niveau des abreuvoirs,
- ouvrir les toits des cabanes maintenant que le soleil à tourné…..
- s’assurer que tout le monde « va bien »
- récupérer les oeufs pondus, qu’ils ne cuisent pas dans les poulaillers.
- Tout cela en faisant attention aux postures, en limitant les efforts, etc…. Je fais attention, promis 🙂
Je commence par le jardin des poussins, car je sais qu’il faut remettre de l’eau fraiche chez les pékins. A ce moment là, les splash qui sont lâchés dans le jardin de l’autre côté, s’excitent après un truc…. que j’identifie rapidement une fois dans le bec de celle qui court : un poussin noir et blanc !!!!!!! AAAAHHHHHH
Quand tout dérape et t’échappe…
Cerveau en mode survie : courir…. un grillage à enjamber, deux portes à ouvrir, courir, le filet à ouvrir….. je cours…. c’est le coq qui a récupéré Diabolo, le poussin des orpi choco. Il est encore vivant, j’entends qu’il piaille…. je cours toujours, j’essaie de coincer le coq sous le cognassier : raté, on recommence…. j’oublie les postures, le calme, le repos, je ne pense qu’à sauver Diabolo…… (que j’ai déjà sauvé une fois….:/ )
Le coq le lâche dans l’herbe pour fuir ma pression. Poussin inerte….. il ouvre seulement le bec pour prendre de l’air, et respire très fort, très vite….. Le corps ne réagit plus. Je rentre le troupeau de poules calmement, malgré la colère que j’ai envie d’exprimer, le poussin agressé dans la main.
Je me pose à l’ombre du noisetier, j’essaie de me calmer, pour analyser la situation et ausculter le piou qui ne réagit plus. À part la respiration toujours en détresse, pas d’autres mouvements. Les yeux sont clos. Je crains une atteinte de la colonne vertébrale, et donc peu de chance de survie.
Dans le doute, j’attrape une pipette de Traumassedyl dans la salle de soin, avant de rentrer à la maison…. au cas où la colonne ne serait pas touchée… On peut toujours rêver, espérer….. Il parait que l’espoir fait vivre…..
Je dépose le poussin sur un linge sur la table, seule la tête bouge un peu, mais sans se maintenir… une douleur est localisée au niveau du cou. J’essaie de palper la mini colonne pour sentir un décrochement anormal des vertèbres, mais rien. Je n’ose pas trop le bouger, de peur d’accentuer le problème. Toujours cette délicate frontière entre FAIRE ou NE PAS FAIRE, qu’il est parfois bien difficile à franchir.
Diabolo boit les gouttes de Traumassedyl. Je l’enveloppe dans le linge, la tête un peu relevée. Un œil s’ouvre un bref instant. Premier signe…. Ai-je le droit de croire que je n’ai pas couru pour rien, bousillant ainsi tout le bénéfice de la séance d’ostéopathie du matin ? Le mal est fait, tant pour lui que pour moi, donc seul l’espoir nous reste, alors espérons… Je le place dans un mini carton, sur le panneau chauffant de l’éleveuse, on verra bien si l’état de choc passe et comment il sera un peu plus tard.
Je ne sais que faire de plus pour lui être utile….
Discussions & réflexions
Alors je retourne au chaud, dehors, poursuivre l’inspection des parcs et poulaillers. J’en profite pour expliquer à Picorett’ (la mère des poussins) que je pense la colonne touchée, et que sans doute Diabolo ne reviendra pas auprès d’elle… Elle semble comprendre, elle m’écoute. Cela m’attriste de lui annoncer de telles nouvelles.
Puis je passe chez les splash 2, responsables de l’attaque sur poussin. Je leur exprime mon mécontentement, face à un tel comportement et ma désolation d’avoir des poules qui agissent ainsi. Seule Lotus me répond. Elle a raison. Mais en partie seulement. Depuis les prédations de juin (qui se poursuivent ponctuellement : 4 dernièrement), toute notre organisation est chamboulée, les sorties sont limitées ou interdites, et certaines poules sont complètement perturbées (moi aussi par la même occasion). Il faut trouver de nouvelles solutions…
Doit-on considérer cette journée comme négative, où tout va de travers encore une fois ? Ou se servir de cette énième expérience douloureuse pour chercher de nouvelles solutions alternatives ?
=> Je vais y réfléchir en allant me reposer, moi aussi !!! J’avais grand besoin d’extérioriser tout cela par écrit, pour évacuer la dose de stress subitement accumulée 🙂
….
Pour connaître la suite et découvrir qui est Diabolo : voir son portrait de P’tit Poulet 🙂
Oui ça valait le coup de courir pour sauver une vie 🙂
même si aujourd’hui j’ai mal partout et que la nuit a été courte car ponctuée de douleurs.
Je vais aller voir petit Diabolo de ce pas, le jour se lève 🙂
Je suis d’accord avec Françoise Leygnac. J’étais présente quand tu as sauvé Diabolo la première fois alors j’espère de tout coeur qu’il s’en sortira une deuxième fois ! Bon repos, bisous.
Tu as fait ce qu’il fallait. Même si tu as perdu le bénéfice d’une séance d’ostéopathie, tu n’aurais pas pu ne pas courir à perdre haleine au secours de ce poussin. Rien que pour une chance qu’il ne meure pas.
Jspr que Diabolo va s’en sortir. Jspr lire de bonnes nouvelles. Il lest arrive la même avec une poule qui est sorti avec son poussins de 2 jours et une poule la pris pour jeu et me l’a tué . Ce sont des choses qui mettent en colère qui nous désolé mais il ne faut pas se laisser abattre. Maigres que nous elevions des poules la loi de la nature persiste et signe. Courage a toi plein de bisouxxx ainsi qu’à brahmaland