Bienvenue à toi lecteur dans ce nouveau format de contenu intitulé :
Ça papote au poulailler, avec Louane & Gaëlle (épisode #1)
Dans ces épisodes, nous serons 2 à intervenir :
- Louane qui est passionnée d’animaux et l’heureuse propriétaire de poules,
- et moi-même, Gaëlle Dobignard.
Le concept est simple : Nous allons chacune, avec notre vision, nos convictions et notre expérience personnelle, apporter une réponse à une question posée par l’un d’entre vous.
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La question du jour : Les vaccins sont-ils obligatoires pour éviter les pertes de poules ?
Question posée par Lucien, résidant en Belgique et possédant quelques poules.
La parole est à Louane :
D’après mon expérience personnelle, je répondrais que les vaccins sont optionnels.
En effet, je n’ai jamais vacciné mes poules. Il se peut que certaines d’entre elles provenant de marché le soient, mais cela importe peu à mon sens car je n’en perd que très rarement pour cause de maladie.
Je pense que sur un petit élevage (< 20 poules), la vaccination n’élimine pas les risques de maladie et de transmission.
De plus, la perte ou non dépend selon moi, de l’attention et des soins portés à la (ou les) malade(s). Autrement dit, la santé des poules dépend davantage de l’attention apportée au quotidien (vérification, soins, adaptation, nourriture) plutôt que des traitements « ponctuels ».
À cela s’ajoute l’espace donné, qui joue un rôle primordial quant à la transmission. Si le terrain le lui permet, une poule s’isolera d’elle-même des autres, rendant ainsi la contamination moindre et son cas davantage visible !
En revanche, pour de grandes productions avec peu d’espace, j’imagine que le vaccin est une alternative plus accessible en termes de temps et de moyens. Les poules ne pouvant pas être traitées individuellement et avec beaucoup d’attention, celui-ci reste sûrement une béquille assez utile.
En conclusion, je dirais qu’en cas de petit effectif avec un terrain adapté, la vaccination n’est pas nécessaire, car l’isolement est facilement réalisable et le temps apporté aux soins reste correct. Néanmoins, sur de plus grands effectifs avec très peu d’espace, le vaccin est peut-être un gain de temps mais certainement pas une solution miracle.
La parole est à Gaëlle :
Avant de répondre à la question qui nous a été posée par Lucien, j’aimerai te faire un peu réfléchir toi, lecteur et passionné de p’tits poulets.
Réfléchissons, imaginons…
Imagine des poules sauvages, ou tout autre animaux d’ailleurs. Ont-ils besoin de vaccinations pour éviter d’être malades ?
La réponse est Non, bien évidement, puisque la sélection naturelle fait son oeuvre depuis des millions d’années, et seuls les sujets les plus résistants se reproduisent, garantissant ainsi la survie de l’espèce.
Dans son milieu naturel, dans un écosystème auquel il s’est adapté, l’animal n’a nul besoin de l’intervention humaine, ni dans un sens ni dans l’autre.
D’ailleurs chez les animaux sauvages, il n’y a pas eu de cas relevés de maladie tumorale par exemple. Simplement, car les conditions de vie sont adaptées à l’espèce en question.
Des décès pour vieillesse ou accident, oui, pour maladie cela reste particulièrement exceptionnel.
On commence à entrevoir la maladie (comme la gale chez le renard par exemple) lorsqu’il y a surpopulation d’un territoire. La Nature (qui est bien conçue) fait alors son oeuvre et la gale apparait pour réguler le nombre d’individus dans les terriers.
En partant du constat qu’un animal sauvage ayant un territoire adapté (= espace suffisant) pour évoluer, reste en bonne santé et se reproduit normalement, il est alors facile de comprendre pourquoi nos animaux domestiques souffrent fréquemment d’autant de maux et de mal être.
Je vais pousser le bouchon un peu plus loin… tant qu’on y est !
Alors, imaginons un instant ce que subissent les sujets élevés en batterie dans les élevages industriels (si tant est que l’on puisse encore appeler cela « élever des animaux »…) : Espace réduit, promiscuité, éclairage artificiel à outrance, alimentation inadaptée à l’espèce, stress constant, etc.
Pour faire un parallèle peut-être plus parlant : imagine simplement que tu vas désormais vivre entassé avec ta famille, dans tes toilettes, sans jamais plus voir la lumière du jour.
- Combien de temps supporteras-tu cette situation, ce dérèglement de ton horloge biologique ?
- Ne pas pouvoir te dégourdir les jambes ou t’étirer, sans heurter ton voisin d’infortune.
- Ne pas pouvoir bénéficier d’un espace suffisant pour te reposer.
- Combien de temps ton métabolisme tiendra-t-il, avant de jeter l’éponger, envahit par le stress ?
- Au bout de combien de jours, les bactéries, virus, champignons et autres petits plaisirs s’inviteront-ils dans ton organisme épuisé??
Un organisme plein de vitalité ne sera jamais affecté par les potentielles contagions, car le système immunitaire est tonique et prêt à combattre pour réguler les taux de bactéries, et autres virus présents dans le corps, comme dans l’environnement.
Un organisme stressé en permanence, par le confinement dans un espace restreint, ou par une alimentation inadaptée, sera inévitablement un terrain propice au développement des maladies.
À l’inverse, un organisme stimulé régulièrement et dont les conditions de vie sont proches de celles idéales de l’état sauvage, présentera naturellement une forte résistance aux maladies.
Comme l’a souligné Louane dans sa réponse, le vaccin reste une béquille, au même titre qu’un antalgique supprime la douleur momentanément, mais jamais la cause profonde.
Ils sont parfois indispensables, pour tenter de solutionner à court terme une problématique. Cependant il s’avère que sur le long terme les béquilles sont épuisantes, alors qu’au départ, c’était génial car elles nous soulageaient !
Mon expérience des vaccins sur mes poules
Je vais relater brièvement mon expérience des vaccins sur mes poules. À la base je suis plutôt contre. Cependant, j’ai été amené à m’y astreindre, en 2015, suite à la suspicion de la maladie de Gumboro sur mon élevage.
J’avais naïvement cru que j’allais ainsi sauver mes cocottes… Il n’en fut rien.
Alors j’ai eu espoir que les futurs poussins seraient en meilleure forme. Ce ne fut pas vraiment le cas non plus. Je dirai même que ce fût le contraire.
J’ai malgré tout persisté une troisième année, mais cette fois-ci en ne vaccinant que certains lots et d’autres non.
Tu devines le résultat ?
Les poussins qui ont le mieux évolués sont ceux qui n’avaient pas reçu de vaccins…
3 années d’errance pour comprendre qu’il était préférable de revoir ma stratégie entière d’élevage que de m’appuyer sur des béquilles.
Cela m’a coûté cher à tous les niveaux : financier bien sûr, en terme de temps passé, de stress, d’épuisement mental et émotionnel.
Et cela à coûté cher également à mes animaux.
Je me suis alors juré que plus jamais je ne voulais revivre cela. Voir mes poules malades les unes après les autres, et ne pas savoir quoi faire, puisque les différents traitements (autres que le vaccin) ne donnaient rien non plus !!
C’est à ce moment là, que j’ai décidé de repartir avec les quelques sujets plus résistants que les autres, qui n’avaient pas montré de signes cliniques ou d’affaiblissement notoire.
J’ai choisi de redonner ses droits à la Nature, en acceptant de la laisser opérer sa propre sélection.
Vers la Pleine Santé et la vitalité, pour des p’tits poulets résistants aux maladies !
Puisque je venais de comprendre que je ne pouvais pas sauver tous mes poulets, ma responsabilité devenait alors de faire en sorte de les aider du mieux que je pourrai à cultiver leur vitalité et leur santé.
D’année en année, j’ai persévéré dans ce sens. Améliorant en permanence ma conduite d’élevage !
J’ai totalement revu :
- les protocoles sanitaires,
- la prophylaxie, les parcs,
- les conditions d’hébergement,
- l’’alimentation,
- ainsi que le mode d’élevage des poussins…
Parallèlement je me suis profondément inspirée de la permaculture et de la naturopathie. Je me suis également formée en phytothérapie auprès de Loïc Plisson, permathérapeute reconnu auteur du livre « la permathérapie ».
Et petit à petit, les résultats apparaissaient, le taux de mortalité pour maladie diminuait, tout particulièrement chez les jeunes.
En 2016, ce taux de perte sur les poussins de l’année avait avoisiné les 80%, malgré tous mes efforts pour les soigner.
En 2023, ce même taux de mortalité pour maladie sur les sujets de l’année est inférieur à 5% !!
✅ OUI ! Tu as bien lu ! Il n’y a pas d’erreur de frappe ! Je suis passée sous les 5%, alors qu’il n’y a plus aucun protocole médical !
- Plus de vaccins,
- plus de protocoles préventifs quels qu’ils soient,
- plus de cure de vitamines,
- de ceci ou de cela.
Mais je conduis aujourd’hui mon élevage d’une tout autre manière, et j’en suis fière !
Alors pour répondre à la question de Lucien :
Non les vaccins ne sont pas obligatoires pour éviter les pertes les poules. Et ils ne contribuent pas nécessairement à leur pleine santé non plus.
Je suis sincèrement convaincue qu’en modifiant certaines choses dans la conduite de son élevage (qu’il soit familial avec 4-5 poules ou plus amateur avec une cinquantaine de plumeux) il est facile de considérablement inverser les tendances au bout de quelques mois ou années.
Avoir des poules en pleine santé, n’ayant pas besoin de béquilles, est un choix conscient qu’il faut avoir le courage de faire.
Effectivement la société occidentale dans laquelle j’évolue, nous pousse continuellement à ne jamais aller dans le sens de la santé et de la vitalité, que se soit chez l’animal, comme chez l’humain.
J’ai osé casser les codes, sortir des cases et ne pas me fondre dans la masse sans réfléchir. Cela n’a pas toujours été facile, mais clairement ça en valait la peine !
La bonne nouvelle dans tout cela ?
C’est qu’aujourd’hui je suis là pour t’aider à suivre cette voie vers la vitalité, pour obtenir des poussins vigoureux et résilients. et des poulets en pleine santé.
Espérant que cet article t’aura inspiré. N’hésite pas à le partager pour progresser ensemble vers un avenir et un monde meilleurs !
➡️ Si ce nouveau format de contenu t’a plu, et bien, dis-le nous en commentaire !
➡️ Si tu as des questions, pose-les nous également ! Louane, comme moi-même, nous ferons un plaisir d’y répondre.
✅ Et si tu souhaites améliorer les conditions de vie des tes p’tits poulets, pour tendre vers la Pleine Santé, contacte-moi directement (mail : gaelledobignard@gmail.com), je t’offrirai un rdv de 20 minutes en tête à tête pour en discuter.
Cultiver la vie, c’est contrer la maladie,
Vitalité et Pleine Santé, tes poules vont rayonner !!
Bonjour Gaêlle et Louane,
Un tout grand merci pour vos articles .
Clair et précis .
A bientôt pour le prochain
Katty
Merci Katty !
On planche déjà sur le suivant !
Bonjour Gaëlle, je partage absolument ton avis sur la question tant pour les poules que pour tous les animaux et les humains.
Ici, personne ne reçoit d’injection d’un potentiel poison pseudo « sauveur » .
Merci pour ces beaux articles.
Bonjour Corine,
Merci à toi pour ton témoignage et tes convictions que la Nature sait mieux que nous ce qu’elle doit faire (même si cela ne nous convient pas toujours).