à l’origine…
Il y a 7 ou 8 mois maintenant, lorsque j’ai pensé à ce thème (ce que nous apportent les animaux) pour le festival de La Cavalcade des Blogs que j’avais décidé d’héberger sur notre blog, je voulais vous raconter l’histoire que j’ai vécu avec un petit poussin formidable nommé BM. Puis en cours de route j’ai croisé Bic Crayon, un petit piou adorable qui parlait tout le temps et venait prendre son petit déjeuner avec moi ; puis Cacahuète un orpington fauve que nous avons fait naître et que nous avons élevé. Un poussin qui revenait ensuite dans la cuisine pour réclamer caresses ou nourriture, ou simplement ma présence…
Ces animaux sont morts les uns après les autres, BM d’un arrêt cardiaque alors que nous recevions mon amie Claire du blog Gratitude & Cie, Crayon a du être euthanasié, personne n’étant capable de déceler de quoi il souffrait réellement, et mon gros Cacahuète à été emporté par un sévère coryza en trois fois rien de temps.
Rien n’est jamais le fruit du hasard…
Puis il m’est arrivé quelque chose d’encore plus étrange par la suite, malgré moi.
Je ne voulais plus avoir de lien aussi fort avec un petit poulet, puisque systématiquement tous ceux auxquels je tenais venaient à disparaître.
Dans chaque lot de poussins, il y a toujours le ou les « vilains petits canards », ceux qui ne correspondent pas aux attentes, aux espérances, aux coloris, mais qui sont là quand même. Ceux qu’on décide dès le début qu’ils ne conviennent pas comme reproducteurs et seront destinés à la vente. Bref dans ces animaux il y avait en particulier Luton, et Lyo.
Avec Luton, poussin noir très énergique et peu familier, je n’ai jamais eu d’affinité particulière. Avec Lyo non plus d’ailleurs ! Enfin au début, car Lyo s’obstinait chaque jour à venir, à chercher le contact, à chercher ma main pour que je le sorte de la poussinière où il vivait avec ses camarades, frères et sœurs.
Devant une telle persévérance, quelque part je trouvais idiot de ne pas profiter de cette affection que le poussin voulait m’offrir, et d’un autre côté je savais que cela le prédestinait à une mort prématurée, comparée à la normale (on va dire ça comme ça).
Un lien étrange et puissant
Mon amitié et ma complicité avec Lyo ont été intenses. Il m’a appris à tenir mes paroles et promesses, ou à ne pas en faire. Il avait ses humeurs et ses envies. Il sautait sur mes genoux, sur mon épaule, voulait ou non passer du temps avec moi, dehors ou dedans. Parfois il restait bien 3h à la maison, me tenant compagnie pendant que je travaillais au bureau ou à la cuisine, me suivant de pièce en pièce. Lorsqu’il voulait retourner dehors, je le ramenais avec les autres poussins. Il devait en avoir des choses à leur raconter à chaque fois !!
Encore plus que les précédents Lyo m’a apporté bonheur, sagesse, et la capacité de vivre l’instant présent, de ne pas penser à l’avenir ou au passé, de ne pas remettre à demain ce que je voulais faire le jour même, de me concentrer sur notre relation.
Relation étrange et fusionnelle inter espèces. Lyo est devenu mon ami, mon confident, mon compagnon au quotidien, il suivait même le blog de près lorsque j’y écrivais des articles !! Il m’a aidé à passer devant la caméra, chose que je redoutais vraiment… avec lui tout semblait facile et évident, il me transmettait son courage et sa joie de vivre. Souvent il me fixait de son regard dans lequel une étincelle brillait toujours, comme s’il voulait me transmettre ses pensées. Lyo était unique en son genre : modèle, caractère et comportement.
Et puis Lyo a été assassiné par les chiens, comme nombre de nos poulets ce tragique jour du 10 octobre 2014. La vue, puis le souvenir de son corps inerte gisant au sol, voici aujourd’hui 3 mois précisément, ne peux me quitter. Ce jour là est encré dans ma mémoire à jamais. Je savais que j’allais perdre mon Ami, et c’est arrivé…
Aujourd’hui Lyo est en photo sur mon bureau, et il continue de m’aider de là où il se trouve dorénavant, à sa manière si particulière. Ce poussin était plus qu’un simple poulet, il était un messager destiné à me faire comprendre et ouvrir les yeux sur beaucoup de choses.
Cette lueur qui luisait dans son regard, brille parfois dans le fonds de mes yeux… Je sais qu’il est là, présent, près de moi, en moi…
Mais cela est une autre histoire (avec Luton et Lyo) que je vous conterai bientôt. 🙂
Et comme le dit si bien Yannick Noah dans sa chanson Simon Papa Tara : « Tu sais les gens ici ils ne croient pas à ces choses là »
Moi, j’y crois, à ces choses-là et à l’affection que nous portent ces créatures qui se donnent à nous à en couper le souffle, tellement que l’on espère de tout son cœur en être toujours digne.
c’est très émouvant , et c’est aussi mon avis que rien n’est le fruit du Hasard , de ce qui nous arrive , et pour eux il faut en faire une force , et les faire vivre en nous