illustration ia : quand ton corps dit stop, mais que la basse cour t'attend !

Quand ton corps dit stop… mais que ta basse-cour t’attends !

Quand la vie te challenge… mais qu’elle continue malgré tout !!

Mardi matin, je ne m’attendais pas à ce que ma semaine bascule dans un chaos désorganisé !!
Une ronce en travers de ma route, mon pied handicapé qui traine dessus, et me voilà partie pour un vol plané dans l’herbe. La chute, la douleur vive aux poignets, plus modérée sur épaule, genou, cervicales…

Quand je sais précisement, qu’en quelques secondes, tout ce que j’avais prévu de faire s’est envolé… L’évaluation rapide des douleurs me laisse perplexe sur celle de la main droite, et je me dis que j’ai intérêt de finir rapidement le plus gros du boulot, avant d’aller chercher un cabinet médical pouvant me recevoir.

L’intime conviction que ce n’est pas juste, la luxation habituelle. Et qu’il serait bon de creuser pour voir un peu plus loin… 

C’est le genre de choses qu’on n’anticipe jamais. Mais quand on a des animaux à gérer, un terrain à entretenir, et des projets en cours, l’improvisation devient une discipline olympique.

Le quotidien qui bascule

Après la chute, il a fallu trouver un médecin – un vrai parcours du combattant rien que pour ça. Pas de cabinet disponible rapidement, pas de diagnostic clair. Juste une main douloureuse, enflée, inutilisable, et l’intuition forte qu’il y avait quelque chose de déplacé, voire cassé.

J’ai perdu un temps fou à appeler, attendre, expliquer.
Puis à nouveau attendre.
Et encore expliquer. A devoir batailler pour des démarches administratives qui devraient être fluides… Une prise en charge d’accident de travail qui ne s’enclenche pas… un vrai délire !! 

À bout de nerfs, mercredi soir, j’ai fini par appeler le SAMU… pour un poignet. Le système m’a semblé absurde et totalement incohérent !

Finalement, après un passage aux urgences d’environ 6h, un nouveau diagnostic flou, une attelle posée n’importe comment qui augmentait la douleur, je suis rentrée chez moi dans la nuit. Épuisée. Énervée d’avoir du produire autant d’énergie à me faire entendre, pour enclencher les procédures de soins et de prise en charge. Et avec une seule envie : que ce cauchemar logistique s’arrête. 

️Se débrouiller, parce qu’il le faut

En attendant des résultats plus fiables, j’ai dû m’organiser et m’adapter. Virer l’attelle provoquant de la douleur, soulager ce poignet, et faire appel à ce qui est, pour moi, une évidence : écouter mon corps et le soigner avec respect, sans chimie.

J’ai eu jeudi après midi, la confirmation par des thérapeutes compétents : il y a bien une luxation et une fracture sans conséquence grave. Pas d’opération, ce qui était ma plus grosse crainte ! Mais du repos, du bon sens… et beaucoup d’adaptations.

Heureusement, un remplacement partiel a pu être mis en place sur mon exploitation dès le vendredi matin. De quoi déléguer les tâches qui demandent de la force ou de la mobilisation du poignet.
Mais pour le quotidien ? Pour les repas, les vêtements, la toilette ? Pas de mise en place avant une semaine. Si j’avais été complètement immobilisée, je n’ose pas imaginer comment j’aurais fait… 

Et puis les week-end et jours fériés… tu te débrouilles, car là on ne te mets personne en remplacement. Normal c’est jours là, on ne vit pas !!! Quel système défaillant de bout en bout, c’est hallucinant !! 

Écouter les messages du corps

Cette immobilisation m’a contraint à ralentir, une fois de plus… Et j’ai compris, qu’il est nécessaire que j’adapte mon élevage, mon travail et ma logistique pour la rendre plus fluide que ce qu’elle est actuellement…

Pour ce qui est de la douleur et de l’inflammation, nombre d’entre vous m’ont envoyé plein de messages touchants ! Merci ! Concernant la douleur, elle est nécessaire pour me freiner !! Alors que l’inflammation bloque la mobilité de ma main, ce qui m’évite de trop l’agiter.

Les réactions (inflammation, douleurs) ne sont pas là pour nous punir, mais pour nous protéger. Mon poignet gonflé et douloureux m’empêchait tout simplement de le bouger… donc de l’aggraver. Le corps sait ce qu’il fait, encore faut-il l’écouter.

J’ai aussi ressenti, malgré la douleur et la colère, une sorte de gratitude : celle de pouvoir m’adapter, de rester « autonome » malgré tout, de continuer à faire ce que je peux, en fonction de mes capacités du moment. Mais surtout, de pouvoir me soigner naturellement, sans les anti-inflammatoires ni antalgiques prescrits à l’hôpital.

Si tu n’as pas vu les vidéos que j’avais postées sur les réseaux, j’en ai fait une petite compilation avec mise à jour, que tu peux voir ici : Mauvaise chute

Un chouette cadeau

Jeudi matin, mes poussins (Nuba, Noki et Neli) sont venus spontanément sur moi, vibrer avec conviction pour m’apaiser me soutenir, me ressourcer. J’ai trouvé ce moment particulièrement fort et intense. J’aime cette connexion simple que l’on peut avoir avec d’autres êtres douées de sensibilité et sans filtre. 

Moment magique, hors du temps, des soucis et tracas. Merci les poussins !

chicktime avec les poussins

chicktime avec les poussins

Et si on parlait résilience ?

Je te partage tout cela parce que je sais que tu me suis peut-être pour mes conseils autour des poules, de l’élevage respectueux, de la vitalité naturelle, des plantes ou des soins holistiques. Mais derrière l’écran, il y a aussi une femme, des imprévus, des jours de galère… et la nécessité de rester solide même quand tout flanche.

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, c’est (au minimum) la troisième fois que je sors d’un hôpital avec une fracture non diagnostiquée... Raison pour laquelle je n’attends plus grand chose du système médical actuel. Ce qui m’importait c’était d’avoir des radios ! 

Jeudi et vendredi on été consacrés avec l’aide de David, à rattraper une partie des tâches importantes qui devaient impérativement être réalisées cette semaine. Loin d’être de tout repos, pour moi, bien au contraire !! Aujourd’hui samedi, je me suis enfin autorisée à du repos ! 

Recharger mes batteries et économiser mes forces pour être « opérationnelle » ce week-end ! Du moins, du mieux que je pourrai pour les animaux.

Et toi, est-ce qu’il t’est déjà arrivé de devoir tout réorganiser parce que ton corps t’a dit « stop » ?
Comment tu t’en es sorti·e ?
Quels systèmes ou astuces as-tu mis en place quand la vie ralentit brutalement ?

Raconte-moi en commentaire, j’ai envie de lire ton histoire.


Et je te retrouve bientôt pour te reparler… de poules, de verdure et du défi laissé en plan, pour cas de force majeure !! 

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