Cet article est rédigé par Camille Ozier, c’est donc elle qui s’exprime dans le « je » de ce texte 😉
Amis lecteurs, si vous passez par ici, c’est que vous vous êtes peut-être déjà posé cette question : où acheter mes premières poules pour démarrer mon petit élevage ? Tout va dépendre bien sûr de vos ambitions et du type de poules désirées : poules pondeuses, poules couveuses ou jolies poules d’ornement 😉
Si votre souhait est d’avoir beaucoup d’œufs, alors il faudra vous orienter vers une bonne poule pondeuse. Si au contraire vous penchez plutôt pour des poussins, une race de poule couveuse vous apportera plus de satisfaction mais il faudra bien sûr prévoir un coq pour féconder les œufs. Enfin, les poules d’ornement auront tendance à vous fournir moins d’œufs ou des œufs de petite taille mais vous raviront par leur élégance et leur côté affectueux.
Petits rappels préalables : assurez-vous de la réglementation en vigueur dans votre commune avant d’accueillir vos poulettes, celle-ci peut parfois être plus stricte que prévue. Si vous n’êtes pas en milieu rural ou avez des voisins proches, il vous sera compliqué voire interdit d’installer un coq en raison des nuisances sonores qu’il apportera (et pas uniquement le matin, je puis vous l’assurer !).
Concernant les prix, une bonne poule pondeuse basique pourra se trouver aux alentours de 10€. Pour une poule de race plus rustique, les prix constatés sont plutôt proches des 20€ et peuvent grimper jusqu’à 75€ pour des sujets d’ornement.
Quel est alors le meilleur endroit pour un investissement de qualité dans un univers où les arnaques sont encore trop fréquentes : poules ne correspondant pas à la race indiquée, sujets non vaccinés ou malades, problèmes de consanguinité, coqs vendus à la place des poules (pour un novice, il n’est pas possible de définir le sexe d’une volaille avant 4 à 6 semaines minimum, plus pour certaines races)
Si plusieurs vendeurs s’avèrent peu scrupuleux, quelques règles de bon sens pourront vous éviter bien des déboires.
Enfin, une poule en pleine santé aura toujours l’œil vif, un beau plumage et les pattes lisses. Je sais, c’est un peu bateau dit comme cela, mais un rapide examen de l’animal pourra déjà vous alerter.
Les animaleries
Il peut être tentant d’acheter sa première cocotte en animalerie. En effet plusieurs enseignes ne vendent pas que des animaux domestiques classiques mais parfois aussi quelques gallinacés avec de la nourriture et même des poulaillers. Attention toutefois ! Les vendeurs sont rarement formés aux soins spécifiques que requiert ce type d’animal.
La traçabilité concernant la provenance des volailles peut être floue. Les poules peuvent venir d’élevages peu respectueux du bien-être animal qui pratiquent le broyage des poussins mâles. J’émettrai donc quelques réserves sur ce type d’achat.
Les marchés aux volailles
Ce type de marché est devenu plus rare de nos jours. Néanmoins, on peut encore facilement trouver des stands de vente de gallinacés dans les marchés classiques (je peux en témoigner dans ma Bretagne l’été !). Le constat est simple : on trouve absolument tout et n’importe quoi. La prudence est donc de mise ! Je ne vous dirais pas de vous mettre dans la peau de l’inspecteur Colombo mais presque !
N’hésitez pas à poser des questions au vendeur quant à la provenance de ses animaux, leurs conditions de vie, leur nourriture, leur âge etc. Si vous avez l’impression de l’ennuyer ou qu’il répond à côté, cela n’est pas très bon signe. Le marché présente tout de même deux avantages non négligeables : la possibilité de négocier les prix et celle d’y trouver de temps en temps de très belles races locales.
Les éleveurs et les expositions
C’est là certainement une des méthodes les plus sûres pour trouver des volailles de qualité. Vous aurez affaire la plupart du temps à des passionnés et fins connaisseurs des races qu’ils proposent. Là encore il faudra tout de même faire preuve de vigilance et questionner les vendeurs. Il est préférable de privilégier les éleveurs locaux.
Si vous en avez la possibilité, je vous encourage à vous déplacer dans l’élevage afin de vous rendre compte des conditions de vie et d’hygiène. Les prix seront certes plus chers et cela vous demandera un peu de votre temps mais le jeu en vaut la chandelle pour avoir une belle poule rayonnante.
Les cas particuliers
Internet
Et oui ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, il est tout à fait possible aujourd’hui de commander une poule sur internet (sans mauvais jeu de mot !). Ceux de la vieille école seront probablement dubitatifs et je les comprends. Toutefois, certains éleveurs semblent avoir pignon sur rue et une assez bonne « e-réputation ». Si vous maîtrisez suffisamment l’outil numérique, faites votre petite enquête sur l’éleveur concerné dans les moteurs de recherches, aller à la pêche aux avis.
Renseignez-vous aussi sur le transporteur et ses habilitations à acheminer des animaux vivants mais aussi ses conditions de remboursements si l’animal arrive blessé ou malade. Les deux inconvénients majeurs de ce mode d’acquisition est qu’il vous est impossible de voir la poule au préalable mais aussi que le coût du transport est rarement bon marché.
Les poules de réforme
Quézako ? Il s’agit de poules issues d’élevages en batterie, surexploitées et destinées à l’abattoir. En effet, ces éleveurs se débarrassent régulièrement des sujets qui ne sont plus assez productifs ou arrêtent simplement leur activité et ne savent plus quoi faire de leurs volailles. Les malheureuses sont alors envoyées vers leur destin tragique.
Il vous est donc possible de faire une bonne action et de soustraire ces petits êtres à une mort certaine. Bien souvent cela se fait par le biais d’associations qui vont récupérer et proposer à l’adoption les animaux ainsi rescapés. Les prix sont certes très bas (moins de 10€) mais ne vous attendez pas à avoir une bête de ponte. Ces poules sont généralement épuisées et traumatisées (il leur faudra d’ailleurs peut-être un léger temps d’adaptation)
Cela doit rester un achat altruiste visant à offrir une vie meilleure à un animal qui a beaucoup souffert.
Les poules de Monsieur le maire
Rassurez-vous, il ne s’agit pas là des gros titres d’un magazine à cancans ! J’ai découvert récemment, par le biais d’un reportage télé, que certaines municipalités offraient des gallinacés dans le but de réduire les ordures des familles. Le concept semble faire des émules. En effet, les poules sont capables de manger environ 150 kg de déchets organiques par an et ainsi de diminuer de 30 % le poids de nos poubelles. Un véritable contrat d’adoption est alors signé avec la mairie, vous engageant à prendre soin de l’animal et à le conserver au moins un certain temps (les poules sont souvent données par deux). Certaines communes vous promettent même en échange une réduction de votre taxe d’ordures ménagères.
Vous l’aurez compris, il existe de nombreux moyens d’acquérir des volailles mais tous ne se valent pas. Même si vous n’êtes pas un expert, apprenez à vous fier à votre intuition.
Soyez toujours soucieux de la provenance de votre futur animal et gardez à l’esprit que votre première impression est souvent la bonne.
L’arrivée de petites cocottes est souvent un événement, surtout au sein d’une famille et plus vous aurez été rigoureux dans la sélection du point de vente, plus belle en sera l’aventure !
Et vous ??
D’où proviennent vos gallinacées ??
N’hésitez pas à partager vos expériences (bonnes ou mauvaises) ci-après dans les commentaires ! 🙂
Image à la Une : Crédit photo unsplash-logoSophie Higginbottom
La plus ancienne vient d’un éleveur sélectionneur de ma région. Les suivantes sont venues de Fermes du Nord et l’Ouest de la France, après avoir voyagé toute une nuit pour arriver (presque) toute fraîches au matin. D’autres enfin sont nées d’oeufs fecondes.
Toutes sont plus belles les unes que les autres.
Je trouve qu’en animalerie Les poules font un peu de peine : trop peu de place, crête palotte… Il m’est souvent arrivé de signaler qu’elles n’avaient plus d’eau à boire.
Quant aux dons de poules par les mairies, je trouve cela très inquiétant : s’occuper de poules ne va pas forcément de soi. Ce ne sont pas des poubelles de table ni des machines à pondre. Je ne suis pas sûre qu’elles reçoivent toutes les soins dont elles ont besoin.