Comment conserver l’harmonie du poulailler pour éviter les conflits ?

Une question qui revient souvent est la suivante : Comment savoir combien de coqs je dois mettre avec mes poules ? 

Franchement ? Il m’est impossible de répondre à ce genre de question, bien trop large et bien trop vaste ! Tellement de paramètres peuvent entrer en jeu que pour conseiller avec pertinence il me faut un minimum d’informations ! 

Dernièrement, j’ai reçu une question de Sabine par mail, illustrant parfaitement cela : 

« J’ai actuellement 5 coqs et 8 poules. Est ce que je dois me séparer de quelques coqs ou pas, car je ne voudrais pas qu’ils se battent ? »

J’ai répondu à Sabine dans la vidéo que tu peux voir ci-dessous, car dans cet exemple j’avais au moins les proportions d’animaux concernés.

les coqs sont-ils indispensables ?

Beaucoup disent que non. Personnellement j’affirme le contraire.

Le coq joue un rôle important dans une tribu de cocottes, et évite que ce soit l’anarchie. Cependant il ne s’interpose jamais dans les conflits féminins de hiérarchie.

• Il cherche la nourriture et l’offre à ses poules
• Il veille et surveille, pour prévenir en cas de danger ou d’agression. 
• Il permet de féconder les oeufs pour obtenir des poussins
• il contribue à l’équilibre et l’harmonie de la famille, en fédérant tous ses membres.
• il protège et éduque les poussins.

Le coq est capable de se sacrifier pour défendre ses poules d’un prédateur.

Quelques exemples marquants :

* Il y a quelques mois, j’ai ainsi perdu mon très cher Eclair. Il était le patriarche d’un groupe de poules et coqs. Face au renard, il a donné sa vie, pour que les poules aient le temps de fuir.

* Au printemps, j’ai vu une corneille (ce que beaucoup nomment corbeau) descendre dans le parc des P’tites Poules X’S, pour agresser l’une d’entre elle. Le temps que j’arrive pour intervenir, Frutti, l’un des coqs du groupe se précipitait sur l’attaquant (malgré la différence de taille considérable) et l’effet de surprise suffit à lui faire renoncer à sa proie. La vivacité du jeune coq a sauvé la poule ce jour là.

* le coq Pitchoun était un coq et un papa exceptionnel, qui prenait soin de tous les poussins, sans exception. Combien de fois a-t-il assuré le relais auprès du petit, lorsque la mère entamait le sevrage ! Combien de fois a-t-il pris sous ses ailes les poussins pour les tenir au chaud ? Combien de fois a-t-il offert son dos au poussin que ce dernier soit hors de l’eau ? 

Les 3 clefs pour avoir une famille harmonieuse

1- Donner de l’espace !

Plus le jardin dédié à tes animaux sera grand, plus sereines seront les relations entres les différents membres de ton poulailler.

Un parallèle simple : entasse une famille de 10 personnes dans un studio, tu observeras rapidement les tensions et les conflits qui apparaissent.

Installe cette même famille dans un maison de 5 ou 6 pièces avec jardin, et tu verras que les relations seront de suite plus apaisées, chacun ayant de l’espace.

2- Observer le comportement des uns et des autres.

Parfois il faut se rendre à l’évidence que 2 individus ne s’entendent pas. Et que le temps n’y changera rien. Le sexe du poulet n’a rien à voir à ce niveau, puisqu’il s’agit de la personnalité de chacun, et d’une incompatibilité de caractères. 

Comme je le relate dans la vidéo, la poule Snowy volait par dessus la clôture lorsqu’il y avait le coq Caradoc dans le parc. Elle le fuyait, tout simplement, n’appréciant pas son comportement.

Dans ce cas il faut intelligemment retirer l’animal qui des deux, est le moins intégré dans la famille, et lui proposer d’autres compagnons.

Pour analogie : imagine que l’on t’impose de passer plusieurs jours avec une personne que tu détestes. Tu vas trouver le temps long, et tu auras envie de t’éloigner le plus possible, et de quitter la pièce ou le lieu.

3-Réduire les conflits de hiérarchie

Il y a 3 moments de la journée la hiérarchie entre en jeu considérablement :

1. Lors du réveil, pour sortir du poulailler. Ceci est d’autant plus vrai si le poulailler est fermé et que le jour est déjà levé.
2. Lors de la distribution de nourriture. Pense à répartir celle-ci en plusieurs points, ou mieux : adopter mon astuce ‘double emploi’
3. Lors du coucher, pour choisir la meilleure place de dodo, c’est à dire le perchoir le plus haut. Des zones de repos à même niveau, ainsi qu’un espace suffisant, permettent de réduire le stress induit par les leaders d’un groupe.

Un coq ? Deux coqs ? Trois coqs… et plus si affinités !!

À Cocott’Paradise, la plupart de mes familles comprennent 2 coqs, parfois 3. Et tout se passe bien !  Sous réserve, encore une fois, d’avoir respecté les points vus précédemment.

Si je ne tiens pas compte du caractère et du comportement de mes animaux, je vais laisser un déséquilibre s’installer, et l’anarchie arriver :

• Conflits, voire bagarre
• Piquage
• Perte d’interaction positives dans le groupe, 
• Stress accru risquant de provoquer d’autres soucis de santé
• Prostration ou animal restant caché
• Dégradation de l’état de santé
• Réduction de la ponte
• Fertilité en baisse, voire même absente
• Agression sur les poussins…
• etc etc…

L’intérêt et l’avantage des fratries

Lorsque des coqs ont grandis ensemble, ils s’entendent et s’acceptent depuis tous petits. La hiérarchie, même si elle évolue toujours, est installée depuis longtemps, ce qui réduit les frictions du quotidien.

Chacun sait où est sa place, qui domine et qui se soumet à qui. C’est simple, facile, fluide.

Cette entente pourra être remise en cause au moment où les cocottes reprennent la ponte. Effectivement l’instinct de reproduction (= survie de l’espèce dans la tête de nos poulets) prendra le dessus. Ces conflits peuvent être impressionnants et parfois sanguinolents mais il ne sont jamais foncièrement violents. Je n’ai jamais vu de coq en tuer un autre, et pourtant j’en ai vu régler leurs comptes !

D’ailleurs personnellement, je trouve que les combats entres poules, lorsqu’ils se produisent, sont bien plus violents et sauvages qu’entre 2 coqs. !! (et je m’abstiens de tout parallèle )

Garde à l’esprit : Agir-observer-adapter !

Avec le vivant, la meilleure solution est toujours l’observation ! 

➡️ Je mets en place des choses, je regarde comment ça évolue, et j’adapte si besoin.

Rappelle-toi également que chaque individu est unique et différent. Que chacun à des attentes et des besoins qui peuvent varier plus ou moins. 

Et chez toi ?? c’est comment ?

Comment est (ou sont) composé(es) ta (tes) famille(s) de p’tits poulets ?

Combien as-tu d’individus dans chaque groupe (poules, poussins, coqs) ?

Partage en commentaire ci-dessous, ce que tu as mis en place et qui fonctionne chez toi.

Et si tu as des questions, des défis, des interrogations, n’hésite pas à les indiquer dans ce formulaire, et me contacter pour un coaching découverte, offert.