Splash est mort…
Le 5 novembre notre coq brahma splash est parti rejoindre sa poule préférée Blog au paradis des petits poulets.
Après plus de trois semaines de lutte acharnée, de soins et de traitement pour tenter de le sauver, suite à l’agression par les chiens de chasse, toutes les souffrances se sont tues.
Le cœur de Splash, las de combattre l’impossible a fini par s’arrêter.
Notre seule consolation est le fait qu’il ne souffre plus, ce qui était devenu insupportable pour nous au quotidien, malgré toute notre attention, nos efforts et les heures passées.
Notre magnifique coq n’est plus.
Notre tristesse est immense, et notre désarroi face à toute cette injustice sans cesse grandissant.
Lored est condamnée…
Notre plus jolie poulette splash issue du lot « les Brahmas Bretons et Cie » (enfin ce qu’il en reste), présentait une boiterie persistante et de plus en plus marquée depuis le sinistre.
Après auscultation vétérinaire, il se trouve que sa colonne et son bassin sont complètement déviés, et auraient pu être fracturés. La croissance de la poulette empirant le phénomène et la douleur, la vétérinaire ne peut rien pour elle.
Ne pouvant me résigner à la faire abattre comme ça, je tente une visite dans un cabinet vétérinaire spécialisé en ostéopathie vers Guéret. Ainsi j’aurai moins de regret si elle ne peut être soignée.
Pourquoi le sort s’acharne-t-il ainsi envers et contre nous ???
Les poulets atteints de candidose
Les sujets agressés par les chiens, ont subis un stress énorme pour la plupart d’entre eux, et cela induit inévitablement une baisse considérable des défenses immunitaires, malgré toutes nos attentions pour les aider à aller mieux et à survivre à cela.
La conséquence d’une immuno déficience, est que cela laisse place libre aux bactéries et champignons qui peuvent proliférer impunément dans les organismes affaiblis.
Nous avons donc plusieurs cas « simples » de candidose dans le fonds de la gorge, à traiter individuellement et quotidiennement par application locale au coton tige d’une solution antifongique.
Puis comme nous sommes extrêmement chanceux, nous avons aussi des cas plus « complexes » présentant outre les lésions du palais et/ou de la gorge, une odeur de putréfaction sans doute signe d’une nécrose intérieure…
Les compétences de la vétérinaire sont atteintes et elle doit faire appel à des confrères pour tenter d’identifier la maladie en fonction des symptômes, et chercher ensuite un traitement approprié pouvant être adapté aux volailles.
Car bien évidemment, il n’existe rien (ou presque) pour soigner les volailles.
Les poulets ne sont pas dignes d’intérêt en France et il est récurent de les laisser mourir plutôt que de chercher à les soigner.
Nous sommes donc des extra-terrestres avec nos désirs de bien être pour nos plumeux. La société dans laquelle je vis me dégoutte de plus en plus, la vie en générale aussi d’ailleurs.
Les poulets blessés physiquement
Contrairement à toute attente, et au diagnostic défavorable de la vétérinaire venue constater les dégâts, les plaies ouvertes et particulièrement profondes de nos sujets (Snow, Coca, Caliméro, Dickie) sont en cours de cicatrisation grâce à nos soins rigoureux quotidiens. La praticienne en était même surprise, car pour elle ils étaient physiquement condamnés dès le début.
Enfin, ils sont vivants, mais pas en super forme non plus. Caliméro souffre de problèmes respiratoires importants liés à la candidose. Coca ne s’alimente pas correctement, reste dans son coin, isolé, et boite toujours très fort. Snow est physiquement guérie mais malgré les heures passées dans le pondoir, elle ne pond plus, et empêche les autres d’y avoir accès. Dickie se répare, mais stagne niveau croissance, tout comme son coq Duty, souffrant d’une luxation (irréparable) de la mâchoire. Envol boite toujours et sa croissance s’est stoppée. K-ramel qui était la moins abîmée s’est vite réparée, mais reste méfiante de tout maintenant.
Conclusion
Aujourd’hui nous sommes esclaves des soins et tributaires de nos poulets dans l’organisation des journées, qui de se fait sont sacrément raccourcies et ne nous laissent que peu de temps pour l’aménagement de notre nouvelle ferme et des espaces dédiés aux animaux.
C’est une course contre la montre, perdue d’avance…
Difficile de trouver les mots, mais sache qu’on pense à toi. Courage, et je vous souhaite des jours meilleurs.
Émilie