Nous avons récupéré dimanche notre petite Gazouil, qui après avoir passé quelques jours dans sa nouvelle maison est en bien piteux état.

Personne ne sait dire si le choc initial a été lorsque nous l’avons pris dans son parc le lundi d’avant, alors qu’elle se faisait courser par l’un des jeunes coqs un peu virulent, ou s’il s’est passé un problème avec son compagnon de voyage dans la caisse de transport. Toujours est-il qu’arrivée chez elle, Gazouil n’allait pas bien (alors qu’elle courrait devant le coq 2h auparavant), et ne bougeait pas. Difficile de diagnostiquer par téléphone un problème sur une poule, nous avons donc conseillé de la laisser tranquille et d’attendre le lendemain. Elle ne s’alimentait pas, se déplaçait peu, et commençait à mettre sa tête de travers et en arrière… Étrange…

Gazouil à 10 jours qui pose au studio photo des poussins !

Un diagnostic véto (enfin assistante véto qui ne sait même pas ce qu’est un tube d’homéopathie… no comment) plus tard, et la poule est enfermée au chaud dans la maison. Je m’inquiète de sa déshydratation, car subir un choc thermique avec une amplitude d’une vingtaine de degrés, c’est assez moyen au final. Mais visiblement ce qui préoccupait le plus notre assistante était de gaver la poule qui ne voulait pas manger, pensant que sinon dans trois jours elle serait morte. Curieux.

Un diagnostic ostéopathe (équin) plus tard, dont on attend le compte rendu, et voilà que notre poule présenterait un hématome au cerveau… Pourquoi pas, après tout nous n’avons que des échanges par mail ou téléphone et ne pouvons juger de l’état de Gazouil. Cela fait déjà deux fois que nous demandons à ce qu’elle nous soit ramenée, de manière a voir réellement son état dans sa globalité, et chercher des solutions (comme toujours).

6 jours plus tard, nous récupérons donc la poulette à la maison qui à perdu plus de 250g (pour un animal qui en faisait presque 800), est effectivement toute tordue au niveau cervical (un coup de cygne tout contracté), et se penche en arrière pour se soulager, quitte à tomber.

Quelques palpations plus tard, il nous semble à tous les 2, qu’une lésion est reconnaissable sur une cervicale basse, empêchant Gazouil de mettre son cou normalement, et bloquant certainement aussi une partie de la moelle épinière, et donc de la mobilité des pattes. Bonne nouvelle déjà, la poule mange seule, dans la mesure où on l’aide manuellement à libérer la tension qui la gêne au niveau cervical. Elle manque d’équilibre, mais à partir du moment où on la maintient en même temps, elle s’alimente plutôt de bon cœur, ce qui est déjà un signe positif.

JF l’a faite marcher quelques pas sur l’herbe hier après midi, profitant d’une éclaircie, en la maintenant également, pour qu’elle ne parte pas à l’envers et en arrière. Elle en a même profité pour grappiller quelques brins de verdure à ce moment là.

Nous n’avons pu obtenir un rdv avec le docteur Pépin que le vendredi 16 janvier (car j’y emmène un lot de 4 poulets, quitte à faire le déplacement jusque là bas). D’ici là, j’espère qu’il n’y aura pas de calcification intempestive, empêchant ensuite de remanier cette vertèbre qui parait gênante…

Ceci reste notre avis d’amateurs qui ne sommes ni véto, ni ostéo, mais juste observateurs et attentionnés.

Une courte vidéo pour montrer l’attitude curieuse dans laquelle Gazouil se place « naturellement » pour se soulager.