Chers lecteurs, cette semaine, dans la série sur les différentes races de poules, je vous emmène en voyage dans l’Empire du Milieu (non, pas le monde des hobbits ! ). Je vous laisse (re) découvrir une adorable cocotte venue de Chine, la très chouette poule Pékin !
Anciennement appelée « Bantam de Pékin » (bantam signifie poule ou coq nain en anglais), la poule Pékin est une race exclusivement naine. Petite et courte sur pattes, sa forme de boule et son plumage fourni font d’elle un animal de compagnie « so cute » (trop mignon) comme disent les anglophones. Attention tout de même, ce type de poule requiert des soins adaptés (nous le verrons plus loin.), n’oubliez jamais qu’il s’agit d’un être vivant et non d’un pokémon !
La poule Pékin est une bonne couveuse mais une moyenne pondeuse, elle est plus souvent choisie comme poule d’ornement.
Il existe d’ailleurs de très nombreux coloris à tel point que j’en ai été dépassée. À Brahmaland, les Pékins sont principalement des chocolat et des « millefleur » (tricolore), terme officiellement obsolète aujourd’hui et remplacé par l’appellation « porcelaine rouge ».
Origines
Vous l’aurez sans doute compris, la poule Pékin est originaire de Chine. Deux versions existent quant au récit de sa venue sur le continent européen. La première raconte simplement que la poule Pékin aurait été importée en Angleterre vers l’année 1843 pour être offerte en cadeau à la reine Victoria. La deuxième est plus romanesque et nous fournit une petite leçon d’Histoire.
C’est en 1860, en pleine Seconde Guerre de l’Opium que la poule Pékin aurait été dérobée aux Chinois. À cette époque, le commerce de l’opium était illégal en Chine. La France et l’Angleterre tentaient alors de le rendre licite pour atteindre tout le marché asiatique. Malheureusement, les négociations tournèrent à l’affrontement. Au mois d’octobre 1860, en représailles à l’exécution de prisonniers, les troupes franco-britanniques décidèrent de piller et d’incendier le Palais d’Été et ses splendides jardins. Situé à quelques kilomètres de la Cité Interdite, le Palais d’Été était la résidence des empereurs de la dynastie Qing. Considéré comme le « Versailles chinois », il recelait pléthore d’œuvres d’art et de richesses. Beaucoup de ces trésors inestimables furent volés et disséminés à travers le monde, la poule Pékin en ferait donc partie.
Aujourd’hui, l’incendie du Palais d’Été est reconnu comme l’une des plus grandes tragédies culturelles de notre ère. Victor Hugo lui-même s’en est indigné dans une lettre adressée au capitaine Butler.
Caractéristiques
La poule Pékin a subi de très nombreuses modifications génétiques au fil du temps, notamment par les Anglais et les Américains. De nouveaux coloris apparaissent sans cesse, notamment pour les besoins des concours. Il existe chez nous un Championnat de France de la poule Pékin.
- Le corps est compact et en forme de boule. La silhouette est inclinée vers l’avant (typique de la Pékin). La taille varie de 25 à 30 cm.
- Le dos est court et l’arrière est bouffant.
- La poitrine est large et arrondie.
- Les ailes sont serrées au corps. C’est un animal qui vole peu.
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La queue est petite et portée basse.
- Les plumes peuvent être lisses ou frisées. Le plumage est très fourni et masque les pattes, il est aussi très moelleux (2/3 de duvet pour 1/3 de plumes), d’où sa qualification de « boule de plumes ».
- La crête est simple, droite et la dentelure régulière.
- La tête est petite et courte, la face est lisse.
- Les yeux sont de couleur rouge-orangé.
- Les oreillons sont rouges et petits.
- Les barbillons sont rouges, minces et arrondis.
- Le bec est court et dans les tons jaunes.
- Le tarse est court, jaune et recouvert par les plumes.
- Le poids peut varier, pour le coq de 750 g à 900 g environ et pour la poule de 700 à 800 g. Les œufs font en moyenne 35 g et la coquille est claire et rosée.
- Le diamètre des bagues officielles est de 16 mm pour le coq et 15 mm pour la poule.
- La fréquence de ponte est d’environ 200 œufs par an.
- La liste des coloris est extrêmement longue, en voici quelques exemples : blanc, noir, coucou, perdrix, rouge, bleu, gris perle, herminé, froment, coucou fauve, perdrix maillé argenté, maillé doré, maillé brun, caillouté, splash, chocolat, bobtail, porcelaine rouge, porcelaine bleu rouge, porcelaine blanc doré, noir argenté à poitrine liserée, noir caillouté blanc, noir à camail doré. De nouvelles couleurs sont sans cesse mises au point génétiquement. Toutefois, il semblerait que les premières Pékin introduites en Europe soient de couleur fauve.
Prix et soins
Les prix pour une poule Pékin se situent entre 25 et 30 €. Comme je vous l’ai précisé en début d’article, c’est une poule qui requiert une attention particulière.
En effet, son plumage très dense nécessite de votre part une plus grande surveillance quant à la survenue de parasites. Certaines plumes devront être taillées comme le contour du cloaque.
Tempérament
La poule Pékin est calme, douce et sociale. Elle se domestique facilement. Elle convient bien aux familles et sera très appréciée des enfants.
Elle est aussi idéale pour les éleveurs débutants.
Elle est curieuse de nature et cherche parfois à entrer dans les maisons. Néanmoins, elle vole peu et ne s’éloignera donc pas très loin de son habitat. Elle se méfie peu et sera donc une proie de choix pour les prédateurs, il vous faudra bien sécuriser votre poulailler (même si cela reste valable pour tous les gallinacés). Concernant leurs petits, les poules Pékin sont de très bonnes couveuses, de bonnes gardiennes et des mères attentives. Les papas Pékin sont aussi très proches de leurs poussins. Je vous invite à consulter notre article sur Ravioli, notre coq Pékin chocolat et sa famille.
Et vous ?
Avez-vous des poules Pékin dans votre élevage et de quelles couleurs sont-elles ?
Avez-vous déjà participé à une exposition ?
N’hésitez pas, comme d’habitude, à nous faire part de vos retours d’expériences en commentaires 😉
Cet article est rédigé par Camille Ozier, c’est donc elle qui s’exprime dans le « je » de ce texte 😉
Bonjour j’ai adoptées le 20 juin 2020 deux petites poulettes pekin sûrement croisées soie car une d’elle a une touffe de plumes sur la tête, elles avaient 16 jours et ont donc aujourd’hui deux mois, une d’elles à eu d’assez gros problème de santé sûrement dus au vers (sûrement ténia et ascaris) et ne pouvait plus marcher, aujourd’hui elle va mieux malgré plusieurs rechutes entre chaque traitements vermifuge (teniverm) bien qu’elle n’ait pas tout à fait retrouvé son équilibre. Ce sont mes premières poules et je n’y connaît strictement rien, mais il y a un peut moins d’une semaine son état a empiré pendant trois jours avant de se rétablir, je lui ai donné des antibiotiques et ai décidé de ne plus marquer de pause entre les traitements vermifuge. Ce jour là, en les regardant j’ai remarqué que la peau sur et autour de leurs crêtes rougis est ce un signe de maladie où c’est juste parce qu’elles grandissent?
Autre question: au début dans les fientes de la malade, il y avait des vers très court et jaune que j’ai identifié suite à mes recherches comme des anneaux de ténia, après un premier traitement, j’ai trouvé des vers blancs transparents effilés au extrémités, sûrement des ascaris que le vermifuge avait évacués, je n’ai pas pensé à regarder les fientes de sa sœur mais en tout cas je ne trouve plus ces vers dans leurs fientes, mais maintenant je trouve des espèces de filaments rouges orangés et un peut élastiques qui reviennent dans l’intervalle entre chaque traitements, savez vous quelle espèce cela peut être? Si vous voulez voir des photos, j’en ai mises sur le forum Plumage (petite poulette pekin problème patte).
Désolée pour ce roman et merci de vos réponses.
Cordialement Furette
Moi je suis fanne de Pékin j’ai un coq mil fleur frisée Nutella , une poule noir lisse cossette , une poule gris perle tequila, et des jeune de c deux poulette et le papa
En dehors de la présence de parasites et de l’attention à porter aux plumes du cloaque, ces petites « porcelaines de Chine » sont-elles plus fragiles, plus sujettes aux maladies que d’autres races de poules ?