Aujourd’hui j’ai prêté l’ordinateur portable à P’Ang pour qu’elle écrive à nouveau un peu, sur le blog 🙂
C’est donc notre poulette préférée qui s’exprime dans le « je » de ce texte 🙂
Ami Lecteur bonjour !!
Cela fait une paille que je n’ai pas donné de nouvelles du poulailler…. et pour cause : j’ai traversé une période très difficile fin 2017. Si tu veux, je te racontes (si tu ne veux pas, tu passes directement au chapitre suivant !!) ?
Une histoire d’œufs
Nous sommes en novembre, et le climat est encore agréable pour la saison. Je vis ma petite vie tranquille de poulette privilégiée, mais j’ai besoin de prendre des distances avec Maman Gaëlle. C’est très dur, car je vois bien que cela la bouleverse littéralement, mais j’ai besoin de me préserver, de comprendre, de réfléchir.
Je me pose des tas de question sur les œufs, et cela me tracasse. Je ne veux pas qu’on prenne mes œufs pour les mettre dans ces colis. J’ai bien vu comment ça se passe !! Comment peut-on devenir mère poule si l’on n’a plus d’œufs à couver ??
Et maman qui n’y comprend rien, elle m’énerve !! D’ordinaire, on est plutôt sur la même longueur d’onde, mais là ça ne va plus. Je ne supporte même plus qu’elle me prenne dans ses bras. Bon, je crois que c’est un peu aussi ce que l’humain nomme une « crise d’adolescence ». Tout cela mélangé, faisait que je n’étais pas à prendre avec des pincettes !! Pas à prendre du tout d’ailleurs.
La communication animale
Tu connais ? On appelle ça aussi la communication intuitive. Nous animaux, on l’utilise souvent pour échanger entre nous. C’est naturel. La plupart des humains ont perdu cette faculté qui rend pourtant, tout plus simple. C’est dommage.
Maman est bloquée sur le fait que « je boude » (en fait c’est pas vrai du tout, mais en ce moment, elle ne comprend rien !!) depuis plusieurs semaines, refusant même de venir m’amuser avec elle dans la maison, et sur l’image d’un œuf qu’elle imagine coincé dans mon ventre (vive le scénario catastrophe !!)
Alors pour résoudre notre problème ponctuel de communication, Gaëlle fait appel à Virginie Belliard, qui elle, maîtrise bien la communication animale. C’est comme ça que j’ai discuté un peu avec Virginie en décembre, 🙂 pour qu’elle explique ensuite à maman ce qui me préoccupe depuis un moment.
Maman à ainsi pu comprendre que l’œuf n’est pas bloqué dans mon ventre, mais dans ma tête… En fait, j’avais juste besoin d’être rassurée sur certaines choses :
- Savoir ce que deviendraient mes œufs
- Avoir le droit de couver et d’élever des poussins
Suite à quoi nous avons discuté avec maman, et je me suis blotti dans ses bras, ravie d’être à nouveau comprise.
Le processus de ponte à alors pu s’enclencher à l’intérieur de moi. 🙂
De l’œuf au poussin, il n’y a qu’un pas !
La ponte à commencé quelques jours plus tard, en janvier. Gaëlle était très fière de moi. Et moi aussi !! J’avais fait un chouette nid, bien profond, et bien caché entre les bottes de foin, mais cette fouine de Nupiya (l’espèce de boudin à pattes qui voulait m’impressionner du haut de ses 2 mois !! voir la vidéo) est venue voler un œuf, alors je n’y suis plus retournée du tout.
J’ai fini par trouver un endroit confortable, dans le bâtiment, sur le rideau de séparation, côté matériel. C’est mon nid, perché, et La Fouine est trop petite pour y accéder. 🙂
Je ponds frénétiquement. Mes œufs sont bien fécondés, mais on se demande encore qui est le papa des poussins qui ont vu le jour. Tout le monde croyait que c’était Mister Envol, mais non !! Mon amoureux secret c’est Anka 🙂 D’ailleurs l’un des poussins, éclos chez Fanny, est très caractéristique de par son coloris chocolat !! (oups on a été grillé Anka et moi !!)
Gaëlle me montre les photos de chaque nouveau poussin. Je les regarde toujours avec intérêt, et une idée germe en moi !! Puis c’est plus fort que tout, il me faut des poussins !! C’est décidé, même si la météo n’est pas favorable, je vais couver dans mon petit coin douillet. Un jour, je commence à grogner pour prévenir tout le monde de me laisser sur mon nid.
Maman n’est pas trop rassurée, car ma planque n’est pas si bien située que ça pour mener une couvaison. Effectivement la journée le bâtiment reste très froid, et je suis un peu en courant d’air…
Un nid de princesse
Gaëlle profite d’une de mes sorties pour réaménager l’endroit : plein plein de copeaux dessous, pour faire une grosse couche moelleuse et confortable, puis un grand tissu plié, pour encore plus de confort. Je suis bien 🙂
Le froid s’installe après la pluie, et une semaine de gel est annoncé. Maman à posé le thermomètre près de moi, et c’est vrai qu’il ne fait pas chaud du tout, surtout que je ne mange plus tellement, obnubilée que je suis par le fait de garder au chaud, les précieux œufs dont j’ai la charge. Lorsque les températures sont restées négatives, maman à ajouté des épaisseurs de pull polaire à mon nid. Et aussi sur moi. J’ai récupéré mon « doudou » en laine, tricoté par mamie Nicole, que j’accepte bien volontiers sur mon dos.
Alors que le thermomètre près de moi indiquait -4°, j’étais bien contente d’avoir une super maman toujours là pour veiller sur moi. 🙂 Malgré tout j’ai été malade du ventre encore une fois….. J’avoue que c’est pas forcément facile la couvaison !! Surtout à cette saison !
Ça dure longtemps une couvaison ??
Mais combien de temps ça dure cette histoire de couvaison ?? J’avais pris quelques infos en amont, auprès des poules de la cour, qui sont des expertes en la matière. Toutes m’ont dit la même chose : « tu couves et tu attends que les pious sortent. » Ok, mais un peu vague tout de même comme réponse…. Peut être qu’elles ne savent pas compter ?
Encore une fois, ma merveilleuse maman était là, pour m’expliquer. C’est elle qui avait choisi les œufs pour moi : « des œufs faciles qui fonctionnent bien, c’est idéal pour commencer ». Il faut comprendre par là : des œufs des orpingtons nains.
Maman m’a dit, qu’en théorie il faut compter 21 jours, si je reste bien sur les œufs, s’ils sont bien fécondés, et si les embryons se développent normalement. En fait, ça fait vraiment beaucoup de « si » cette histoire de couvaison. Dans quoi est-ce que je me suis embarquée ??
Très vite, maman à regardé avec une lampe dans les œufs. Pour ça, elle avait éteint la lumière du bâtiment, et elle l’a fait près de moi, pour me montrer la vie qui débutait dans mes 3 œufs. C’était un moment magique que de voir ainsi à travers la coquille !! J’ai bien aimé ce moment 🙂
Continuer de couver. Je suis très assidue, trop peut être, j’en oublie de manger comme il faudrait. Je ne pense qu’à mes œufs, aux embryons que j’ai vu dans la lumière de la lampe. On les regardera encore une autre fois, un soir. Ça ne ressemble plus du tout à la première fois, c’est tout noir à l’intérieur. On les voit bouger, ils ont l’air bien en forme en tout cas !!
Aujourd’hui, maman m’a dit : « P’Ang, on est à J-3, c’est presque fini !! » (Elle ne croyait pas si bien dire)
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Il est l’heure que je rende le clavier à maman… la suite très bientôt !! En attendant je vais lire un peu sur la tablette 😉
La suite ! Viiiiite.
Très intéressant la communication poule / humain. J’avais remarqué bien des situations où mes poulettes et mon coq m’expliquaient ce qu’ils désiraient, mais pour la couvaison, je vois que je dois encore observer. Merci du conseil, P’Ang
Derrière ta plume, je reconnais bien le style de miss P’ang 😉 Toi aussi tu fais partie de ces drôles de personnes qui communiquent bien avec les animaux !! 😉
Ravie d’avoir des nouvelles de P’ Ang. Quand je vois son petit à la maison, j’ai l’impression de la voir…Je trouve qu’ils ont la même tête. Super article!
J adore !
On devrait y être, là !